« Mais avec tout ça, vous allez pouvoir partir ? »
Oui, on vous promet, ON SE CAAAAASSE!
Avec la nouvelle année, on commence à sentir véritablement que ça approche! Même si on n’a pas attendu 2021 pour y penser sérieusement…En vrai, on s’est attelés aux préparatifs du voyage depuis fin août. Une fois les émotions du mariage de juillet un peu retombées, et après quelques semaines de vacances en France.
Depuis fin août donc, on brasse de la paperasse, des plans d’aménagement de bus et des guides de voyages. On a décidé d’instaurer des séances hebdomadaires pour faire un point un tant soit peu systématique et efficace. On avait fait pareil pour avant mariage : Google Drive et rendez-vous du lundi soir, et ça nous avait pas mal plu. C’est aussi le moment où on se « répartit » et qu’on planifie les démarches à entreprendre durant la semaine. Mais l’excitation est si grande qu’on a des fois du mal à attendre la prochaine séance pour discuter de certaines choses. On parle tout simplement beaucoup et souvent du voyage, en fait… xD

Voilà donc un petit état des lieux de la préparation à ce stade :
- on a rempli et envoyé notre première (et dernière for a while !) déclaration commune. C’était une déclaration 2020 un peu spéciale, sur laquelle il est stipulé « Départ définitif à l’étranger ». Le Canton l’examine et l’utilisera aussi comme base pour une partie de l’année 2021. Il nous envoie une ultime décision de taxation. C’est seulement une fois qu’on a payé notre « solde d’impôts » qu’on peut aller à la commune demander une attestation de départ. Comme on n’aura pas de nouveau domicile, c’est la condition sine qua non.
- on a pris notre avenir en main en arrêtant (plus ou moins volontairement) de cotiser aux 2ème et 3ème piliers dès mars 2021. Et cette prise en mains de notre avenir nous a aussi valu une longue et profonde réflexion sur l’AVS facultative, option offerte par nos vénérables caisses de compensation. Devrait-on donc continuer à cotiser au 1er pilier pendant le voyage ? Avant de se faire un avis, on a voulu se renseigner et bien comprendre le système et les enjeux. Pour ça, ce dont on avait besoin, c’était d’estimations selon les différents scénarios. Une fois n’est pas coutume, les services de la commune nous renvoient au Canton. Qui nous renvoie à la caisse suisse, qui nous renvoie…au Canton. En nous précisant au passage qu’il en coûtera 150.- par personne pour chaque demande d’estimation. C’est vraiment chouette et gentil de vouloir nous aider, m’ssieurs dames ! Pas grave, on se débrouillera autrement !
On parvient donc à des calculs approximatifs pour comparer ce qu’on voulait comparer. Difficile de se rendre compte de leur exactitude. En même temps, on s’est aussi laissés entendre que « les estimations n’ont pas lieu d’être plus de 30 ans avant le départ à la retraite. La loi risque de changer encore 3-4 fois d’ici là, donc bon ».
CE QU’ON RETIENT : c’était la première fois qu’on poussait si loin la réflexion sur nos vieux jours. Dur dur de savoir où, comment et ce qu’on sera en 2055, surtout quand en plus, les incertitudes ne viennent pas que de nous. On a aussi ressenti pas mal d’incohérence dans tout ça. Ça m’a (Valentine) rappelé qu’à l’école, on nous avait bien appris (pour ne pas dire « bourré dans le crâne ») qu’il fallait prévoir, anticiper, épargner, gagner un max, tenir le plus longtemps possible. Paradoxalement, arrivée dans le monde des adultes, je remarque que rien n’est moins sûr, même dans le monde magique du 1er pilier. Que c’est à la fois absurde, déprimant et compliqué de devoir penser à la retraite tout au long de la vie active. Et que ça met une certaine pression qui ternit ce qui devrait être les plus belles années de nos existences. Pardon pour ce coup de gueule, il fallait qu’il sorte. Et vous aurez bien compris que nous ne souscrirons donc pas à l’AVS facultative…
- on a réaménagé Louise de A à Z. Mais pour cet aspect autrement plus intéressant que la prévoyance vieillesse, on vous réserve un, que dis-je plusieurs articles spécialement sur les travaux du bus ! Tout ce qu’on peut vous dire pour l’instant, c’est que ça avance à fond et qu’elle devient de plus en plus mignonne. Et comme on vous aime déjà bien, on vous en donne un petit aperçu…
- on a commencé à vider l’appartement et à trouver un sort à chacune de nos affaires. Ça nous a valu d’une part de commencer à réfléchir à ce qu’on allait prendre avec nous, et en quelle quantité. Pour le reste, on cherche vraiment à éliminer de la manière la plus sensée qui soit. Garder nous semble inutile dans bien des cas, même s’il est difficile aussi de se défaire de certaines choses. Jeter purement et simplement, on n’est pas fans, sauf pour les objets en bout de course. On essaie de vendre et de donner un maximum d’affaires par le biais d’une liste qu’on diffuse autour de nous.
« Et vous irez où ? »
Palme de la deuxième question la plus posée après les préoccupations liées au corona !
- sauf chambardement géopolitique et dans nos têtes d’ici-là, on va mettre le cap sur la Grèce en passant par l’Italie. L’itinéraire. Un point dont on parle beaucoup, mais qu’on prépare peu. Un jour, Valentine a conclu qu’on ferait plutôt un « détour » qu’un « tour » du monde. Depuis le début, ajouter le plus de pays à notre liste n’a jamais été une priorité. Et le temps passant, on se rend compte que ce ne sera pas l’itinéraire qui importera mais le voyage en lui-même et notre manière de vivre durant cette période. La pandémie va en effet nous ajouter quelques contraintes, mais elle n’a pas du tout remis en question le départ. On devra juste tenir compte de la situation dans les pays et des passages de frontières avec plus d’attention peut-être qu’on l’aurait fait auparavant.
- on pourrait parler encore des heures des démarches administratives mais on n’est pas sûrs que ça vous passionne. On vous racontera encore juste que, pour Louise, il s’est avéré plus simple de garder des plaques valaisannes. Décision qu’on a prise après que Philippe a contacté le Service des autos valaisan, qui l’a renvoyé vers le Service des autos fribourgeois (on hésitait à domicilier Louise chez les parents de Philippe), qui l’a renvoyé…vers le Service des autos valaisan…
Hahahah tellement suisse le soucis de futur, quand la plupart des gens vivent au jour le jour sans savoir ce qu’il mangeront (ou s’ils pourront manger) le lendemain… cool anecdote merci du partage
besitoooos
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