Samedi est arrivé, amenant avec lui notre blog préféré. Mais cette semaine, on a un peu moins d’entrain que les précédentes au moment de vous raconter nos dernières aventures.
Surtout qu’on doit le faire depuis le petit clavier d’un téléphone. Pourquoi? Et bien figurez-vous qu’on n’a plus d’ordinateur, ni d’iPad ni de bague de fiançailles à Valou. Louise a été cambriolée dimanche passé en plein jour alors qu’on l’avait laissée à peine 2 heures pour aller faire un tour en vélo (nulle la balade, en plus…)
Au retour, on a trouvé le bus avec deux fenêtres ouvertes mais pas cassées. L’intérieur sans dessus dessous et on a constaté le vol de ces trois trucs. Il a alors fallu arrêter une voiture dont les occupantEs ont gentiment accepté d’appeler la police pour nous. Elle est venue voir, nous a demandé de la suivre au poste. Un agent de la scientifique a relevé les empreintes dans le véhicule, on a fait une déposition. La police nous a ensuite dit de revenir le lendemain matin pour donner nos empreintes. Autant dire que la nuit n’a pas été monstre super. On avait vraiment envie de partir de là, on ne savait plus trop où aller se poser pour être tranquilles.
Louise n’a absolument rien de cassé, nous non plus, au moins ça. Il y a des objets qui n’ont pas été volés sans qu’on comprenne trop pourquoi. On n’a pas envie de stigmatiser mais c’est apparemment l’oeuvre de Roms, avec qui la police nous a expliqué avoir beaucoup de soucis dans le coin. La cachette des passeports a fonctionné, on avait nos téléphones et porte-monnaie avec nous. Ça fait bizarre de dire ça mais ça aurait pu être pire…
Les jours qui ont suivi n’ont quand même pas été faciles. On s’est refait l’histoire 82 fois. On s’est posé plein de questions, et on s’est un peu demandé ce qu’on fichait là. Il a fallu quelques jours pour qu’on réalise aussi. Mais heureusement, on avait des coups de mou à tour de rôle, avec l’autre pour nous remonter le moral quand ça arrivait. Maintenant, on essaie de relativiser et on espère que le temps passant, ça ira toujours mieux.
Toujours est-il qu’on a un peu de mal à laisser Louise sans surveillance depuis cette sombre affaire. Où se mettre pour qu’elle soit en sécurité? Dans une rue passante ou à l’abri des regards? On y est alléEs petit à petit pendant la semaine et on s’est déplacéEs assez loin d’où on était avant.
Péloponnèse, nous voilà!
Ni une ni deux, on a donc quitté la Grèce centrale lundi matin pour traverser sur le Péloponnèse en prenant un grand pont à Patras. Premier stop: Ancienne Olympie, où on peut visiter le site archéologique des Jeux. En y arrivant, on croise un pick-up avec des plaques…valaisannes! On fait demi-tour pour aller parler avec sa conductrice: une Suisse allemande installée ici depuis 8 ans, et qui n’a pas trouvé d’autre option que de se fabriquer de fausses plaques suisses car la législation grecque ne permet pas, selon elle, aux étrangerEs d’acheter des véhicules. Elle nous recommande une jolie plage pour nous poser. Elle est gigantesque et la mer est déchaînée.
La visite du site le lendemain est chouette même si les ruines sont moins bien conservées qu’à Delphes.

Après ça, on roule à travers toute la péninsule pour arriver sur la côte est. On passe la soirée et la nuit sur une jolie plage à côté de Nauplie, qui était la capitale avant Athènes. On est entouréEs par des vans allemands, dont les propriétaires nous ont assuré que c’était OK de dormir là. Le lendemain matin, alors que tout le monde prend son petit-déj au soleil, la police débarque et nous demande de partir sous peine de 300€ d’amende. Voilà voilà…
D’un extrême à l’autre
Au moins, plus besoin de se demander si on reste là encore un jour ou pas… on se remet en route pour pousser encore un peu à l’est, presqu’en face de où on était puisque la côte est tout sauf droite dans le coin. Après une heure et quelques de route à l’intérieur de terres décidément toujours montagneuses, on atteint un petit village et un peu plus loin, une sorte de crique avec quelques immeubles et une taverne.



On se pose là avec l’espoir de pouvoir y rester jusqu’au week-end. Objetctif atteint! L’endroit est calme, on arrive même à trouver de l’eau en discutant avec le concierge d’un hôtel encore fermé. Philippe s’est acheté une canne à pêche pour se remonter le moral. Il essaie son nouveau jouet à plusieurs reprises, sans succès pour l’instant. Les seules fois où ça a mordu, c’est parce que l’hameçon s’était coincé dans les rochers!
On échange des salutations et quelques mots avec les baigneurs et les pêcheurs qui ont leurs habitudes quotidiennes à cet endroit. Deux pêcheurs nous laissent la fin de leur six pack à la fin de leur apéro frétillant. Le gérant de la taverne vient d’abord faire une manoeuvre à côté du van. Puis il vient discuter. Et un peu plus tard, il nous apporte des beignets et du « xipuro », la grappa locale.
Sans savoir si tout ça, c’est louche ou pas, on apprécie ces gestes et on commence à croire que la roue a tourné…
Des péripéties dont on s’en passeraient volontiers mais qui font malheureusement partie de l’aventure.
Courage et continuez de nous faire rêver!
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