Deux thèmes pour cette semaine: la montagne et la ville. Le troisième et le quatrième, ce serait la bière et l’étude comparée des pitas, mais ce n’est malheureusement pas une spécificité des 7 jours qui viennent de s’écouler…
Dimanche dernier, on a quitté la côte et cette bourgade de Gythio qui nous a bien plu pour s’enfoncer dans les terres. On a pris un peu de hauteur pour aller poser Louise dans une chouette clairière aménagée avec des places de pic-nic et de l’eau au milieu de nulle part au pied de la chaîne du Taygetos. Objectif du lendemain: partir à l’assaut du Profitis Illias (en français « Prophète Elias », 2400m et des brouettes), point culminant du Péloponnèse. 1500 mètres de dénivelé positif nous attendent donc, de quoi faire douter un poil pour une des premières randos de l’été (oui, ici il fait déjà si beau et bon qu’on se croit à la belle saison !)
Sur le toit du Péloponnèse !
MotivéEs et debout assez tôt, on se lance en espérant que le balisage du sentier sera plus clément avec nous que certaines autres tentatives… on ne sera pas déçuEs. Ça crapahute sévère et sans cesse mais le chemin est vraiment agréable. Et on est tout excitéEs d’avoir ressorti les chaussures montantes et les bâtons!
Après une montée plus rapide que prévu (visualisez Valentine en train de courir derrière son bouquetin de mari et sa vraie dégaine de guide, et qui trouve encore le moyen de siffloter…), on atteint le sommet avec une vue à 360 degrés à couper le souffle. Ce n’est clairement pas l’Everest, mais on est quand même bien fier\fière de nous ! Malgré un dernier bout sous un vent violent, pas d’air au sommet. On peut y dîner tranquilles, vraiment tranquilles puisqu’on est absolument seulEs, n’ayant pas croisé âme qui vive depuis le départ…le panorama nous permet de repérer les différents endroits où on est alléEs dans la région. On voit au loin la Crète.
Être en montagne et longer un névé tout en admirant la mer, c’est aussi nouveau pour nous.
Descente tout aussi superbe, on est bien cuitEs en retrouvant la maison.
Mardi, on bouge un peu plus loin vers Mystras, village aussi prisé pour la randonnée et avec un riche patrimoine bâti. On suit le conseil rencontré la veille au camp de base pour la balade du jour. On visait un truc tranquille après les folies de la veille… et ben c’est plus ou moins raté, on marche presque tout autant et sous un soleil plus fort. Mais l’itinéraire est à nouveau splendide, avec une vue sur les autres sommets du Taygetos qui rappellent à Valou les Fontaines blanches de Morgins. On surplombe aussi les monuments de Mystras (château, palais, églises), on passe par un monastère sacrément retiré et on termine par redescendre dans une gorge profonde et impressionnante.
En bonus, on a même eu la chance de croiser des sangliers, dont on n’a d’abord entendu que le grognement dans les buissons, sans comprendre ce que ça pouvait bien être…
Sparti, mon kiki!
RepuEs de dénivelé et de pic-nic à base de fruits secs, nos pieds plein de cloques nous ont relayé un appel désespéré du bitume et des Birkenstock. Alors cap sur Sparte (« Sparti » dans la langue d’Aristote). La ville est au final vite visitée et sans grand intérêt et le site de l’ancienne cité déborde de mauvaises herbes. On repart un peu sur notre fin mais le frigo plein de victuailles du marché, au moins ça!

Après Sparte (grande comme Monthey selon Wikipédia, mais gageons que Wikipédia n’y est pas retourné deupuis quelques années…), direction Kalamata (grande comme l’agglomération fribourgeoise selon Wikipédia, mais gageons que Wikipédia n’y est pas retourné depuis quelques années…). Non pas qu’on soit devenuEs fan de centres urbains d’un coup, mais il faut dire qu’on a profité de ces deux villes pour assouvir des besoins qu’on traînait depuis un petit moment: coiffeur, nouvelle chambre à air de vélo après une crevaison, remplissage de la bombone de gaz etc. On est aussi partiEs à la conquête semée d’embûches d’un nouvel ordinateur portable ou tablette… après une douzaine de magasins d’occasion au total et quelques prises de contact via Facebook, on a rendez-vous avec un Grec à l’accent anglais tout droit sorti d’une série américaine. Fort sympathique au demeurant, il nous vend une tablette neuve dont il n’a pas l’utilité. On profite pendant deux jours de Kalamata. La ville est certes grande mais intéressante à capter. Il y règne une ambiance un peu branchouille, gens bien sapés, belles vitrines, terrasses avec cuisine fusion. Le tout au bord de la grande bleue, où des appart’ cossus et des « lounge beach bar » chers se disputent le front de mer…bon, y’a aussi et toujours plein de chantiers pas terminés, faut pas déconner non plus! Mais le contraste avec la vie à la campagne est saisissant!
Voilà, plus que quelques jours en vadrouille avant de se poser pour de bon pour plusieurs semaines à Methoni, et dormir dans un vrai lit! À suivre…