On en était restéEs à Polilimnio le week-end passé.
On a fait une nuit dans cet écrin de verdure (rivière à l’eau turquoise mais si froiiiiide, piscines naturelles et cascades) où la population locale et les touristes viennent chercher la fraîcheur et prendre des photos.
Retour ensuite au bord de la mer, sur la côte ouest, près de Pylos et de la baie de Navarino. On s’arrête au bord d’une plage, à côté d’un énorme…camion. Et ce n’est pas une façon de parler. Ce monstrueux machin qui fait de l’ombre à Louise a des plaques grisonnes. Il abrite une famille (des grands-parents et leurs petits-enfants ?) qui ont l’air d’y vivre comme dans une maison et de ne pas en être à leurs premiers kilomètres. Le coin est touristique mais très beau au demeurant, avec ses dunes et ses longues plages. Des resorts gigantesques encore en chantier grignotent le paysage. En se baladant en ville, on remarque que la vie semble reprendre gentiment, tant pour les indigènes que pour les touristes. À part le masque obligatoire partout – mais qui couvre plus souvent le menton ou le coude que le nez – les marques visibles des temps de pandémie se font de plus en plus discrètes.
Pan dans les dents!
Et puis tout à coup, la veille de la super pleine lune, comme pour nous rappeler que le mois de mai a filé, le jour fatidique arrive. Valentine a 30 ans. On marque le coup en s’offrant la location d’un petit bateau. On embarque alors pour la journée avec victuailles et maillots et on s’en va explorer la baie. On s’était dit que ce serait trop chouette de fêter ça de la sorte, sans savoir si on trouverait une coque de noix disponible ni si ça entrerait dans le budget. Au final, on a, une fois encore, eu du pot! Le bateau, on aime trop. On se rappelle en rigolant la dernière fois qu’on en avait loué un. C’était en Corse, il était autrement plus petit. Il avait fallu laisser 2000 euros – oui, deux mille – de caution via la carte de crédit. Les sous avaient mis 1 mois à revenir en arrière. Là, on a laissé…un billet de 10 euros…
Charly Point Villa
Le lendemain, à peine le temps d’accuser le coup après cette journée mémorable qu’on a rendez-vous chez Janine et Olivier à Methoni. Ce couple avec qui on a eu contact via le papa de Philippe nous confie sa maison, animaux et jardin compris pour pouvoir rentrer deux semaines en Suisse. On a passé 3 jours tous les quatre pour se mettre au courant. Ils ont une toute belle maison avec des appartements de vacances. 4000m² de terrain, une piscine, un bar/cuisine extérieure. Et juste à côté, 110 oliviers. Ils produisent une excellente huile qu’ils vont justement livrer au pays (Olivier remontera d’ailleurs une fois cette année, si vous voulez passer commande!)
Entre deux arrosages et sessions croquettes, on papote pas mal et on profite de la vie malgré un vent à décorner les chèvres. On a beaucoup de plaisir et d’intérêt à échanger avec nos hôtes. Le contact un peu plus étoffé que 3 mots en grec ou une énième question d’autre voyageur/-euse sur notre itinéraire commençait quand même un peu à nous manquer…Janine et Olivier ont quitté la Suisse pour s’installer ici il y a respectivement 30 et 7 ans environ. Auto-entrpreneuriat, vie à la campagne simple et au jour le jour, journées bien remplies, acclimatation culturelle dans un pays étranger: tout ça, ça pourrait bien être nous dans quelques années…
Se poser et renouer avec la suissitude
On dort dans un vrai lit « avec matelas d’hôtel », souligne Janine. 150cm de largeur, le luxe ultime! Un appartement complet nous est réservé, on s’y perd et on étale nos affaires comme jamais depuis deux mois et demi.
La maison est perchée sur une colline, d’où on domine la baie, plusieurs petites îles, Methoni et son château, le monde, quoi! On est accueilliEs comme un couple royal, on se sent comme dans une forteresse, qui plus est où flotte un air suisse (la fondue servie le soir de notre arrivée y est sûrement pour quelque chose. C’était d’ailleurs la première fondue avec vue sur la mer de notre vie, et c’est franchement la grande classe!!!)
On est super bien ici, ce sera parfait pour bricoler Louise (à l’usage, on a dressé une liste de travaux et améliorations) et réfléchir sérieusement à la suite du voyage. On en profite aussi pour cultiver notre « vide fertile », ces moments où on ne fait rien, où on ne cherche rien à faire, où c’est OK de ne rien faire et qui nous sont sacrément essentiels…
Les deux prochaines semaines seront donc moins nomades, moins riches en péripéties, quoi que. On vous propose alors de nous poser dans les commentaires toutes les questions que vous avez. Comme ça, on y répondra depuis notre château grec. On se réjouit de vous lire!