La Bosnie-Herzégovine, on valide!

Entrée en Bosnie-Herzégovine après que le douanier serbe a tenté de nous retenir à sa frontière.

Oui, on a des dégaines à fumer des kékés, mais non, malheureusement il n’y a absolument rien de compromettant dans Indiana. Même pas des clopes, à peine une bière qui traîne. Mais le douanier reste persuadé qu’il va trouver quelque chose alors on a droit à une bonne fouille et on jubile en le regardant s’énerver de ne rien trouver.

Arrivée à Visegrad sous le soleil, mais on a presque perdu 20 degrés en une semaine. Depuis quelques jours, on se réveille avec moins de 10 degrés le matin dans le bus, attendant sous le duvet que le soleil vienne réchauffer l’ambiance. On savait qu’on allait avoir un choc thermique mais le déni était grand !

Visegrad, c’est très joli, très propret, y’a des bâtiments historiques et un beau panorama autour. On y passe quelques heures puis on bouge passer la fin de journée au bord d’une grande rivière dans une sorte de canyon sur la route vers Sarajevo. La nature est magnifique, surtout avec les arbres en train de changer de couleur. On s’arrête tout proche de l’eau et on remarque de l’autre côté du fleuve un truc fou : des petites maisons de vacances, style mobile home, qui flottent sur une plateforme. Certaines sont attachées à l’autre rive. C’est hyper calme et ça nous fait bizarre d’évoluer à nouveau dans des paysages plus « européens ». La route vers Sarajevo du lendemain n’est d’ailleurs pas sans rappeler le Gros-de-Vaud. Pour Sarajevo, peu téméraires face à la fraîcheur des matins, on réserve un logement. Philou a une petite crève, le talon de Valou en fait encore et toujours des siennes et il n’y a pas vraiment de emplacement sympa pour rayonner et visiter. On dégote un appartement très très bon marché, certes un peu en dehors du centre, mais avec un jardin dans lequel on a pu ramasser des pommes et faire de la compote. Ça sent l’automne !

Sarajevo, aussi connue comme la « Jérusalem de l’Europe » à cause des religions qui y cohabitent, nous plaît beaucoup. Il y a une partie très touristique avec des salons de thé comme en Turquie, des baklavas et les mêmes babioles dans les magasins de souvenir. Mais c’est intéressant de voir où et comment la ville s’est construite. Beaucoup de petites montagnes autour, comme autant de balades qu’on serait alléEs faire sans ces fichus problèmes de pied…On essaie de ne pas trop marcher mais dur de rester tranquilles. Quand on y arrive, on en profite pour étudier la région et comprendre l’imbroglio de clivages et autres conflits qui la concernent. Edifiant mais faut s’accrocher !

Après ça, on roule vers ce qui est censé être le plus beau lac de montagne du pays. On a l’impression d’arriver à Champex-Lac. Très joli et à nouveau d’un calme olympien qui fait du bien. Le détour pour y arriver a pris plus de temps que prévu alors on reste dormir là.

Ensuite, cap sur Mostar. Nous voilà maintenant en Herzégovine, dont le paysage bien plus méditerranéen rompt avec les vallées montagneuses du nord. On voyait venir la visite bien touristique, pas de déception à ce niveau-là. Des groupes de touristes viennent s’agglutiner vers le fameux pont, un très vieil ouvrage détruit pendant la guerre de 1992-1995 et reconstruit à l’identique par la suite. Hormis un musée dans les tours de garde qui bordent le pont et quelques boutiques pittoresques mais tellement chères, il n’y a pas grand-chose d’autres à voir.

Mostar, son pont, son flot de touristes

Ça aura quand même été l’occasion de goûter d’excellents böreks arrosés de yoghourt. Et d’assister à un règlement de compte en plein jour en pleine rue à coup de…pavés. Les hommes qui se cherchaient des noises étant en suite sortis de notre champ de vision en se courant après, on n’est pas en mesure de raconter l’issue de cette baston…

On repère à Mostar des affiches pour un festival de films documentaires dans une petite ville au nom imprononçable. Parfait donc pour une après-midi sans trop marcher. En plus, on passe une nuit sur le parking d’un super restaurant en pleine nature, à nouveau au bord d’une rivière. On y boit un excellent verre de vin local mais les restos sont fumeurs et on a plus l’habitude de se faire enfumer.

Prochain stop : les chutes d’eau de Kravica, à une encâblure de la Croatie. D’ailleurs, on coïncide avec beaucoup d’excursions organisées depuis Dubrovnik. Dans toute la région, on remarque des drapeaux qui ressemblent vachement à celui du drapeau croate. Ah, ben en fait, C’EST le drapeau croate. On comprend petit à petit les grosses revendications là-derrière. Il y a aussi pas mal de panneaux de circulation avec les noms en écriture cyrillique tracés.

On fait encore un crochet par la mer à Neum. Le pays a seulement une quinzaine de kilomètres de côte, avec une station balnéaire au milieu. Pas la plus belle mais on avait trop envie de mer et d’un peu plus de chaleur.

Puis on roule ensuite vers Trebinje, petite ville emmuraillée super bien conservée de l’est du pays. Derniers moments dans ce pays très agréable, toutes les routes offrent de jolis paysages. Peu de rencontres avec les locaux, mais ça on commence à s’habituer dans les Balkans.

Sur quel pied danser ?

Au niveau du pied, on passe deux semaines encore compliquées. On ne savait pas trop quoi faire pour bien faire, où aller. On s’est donné la règle à Sarajevo que Valou marcherait le moins possible. Avec plus ou moins de succès. On a quand même refait un passage à l’hôpital à Mostar, pour contrôler. Rien de nouveau sous le soleil, simplement des soins pour laver la plaie. Et de la patience…

En allant vers le Monténégro

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