Du retard pour raconter la Sicile

On a la chance d’avoir beaucoup de temps, mais nous voici sur le continent depuis plusieurs semaines déjà et on n’a même pas encore commencé à raconter la Sicile!

On a passé 3 semaines sur la plus grande île européenne. Elle nous a beaucoup plu. On n’a pas cherché à tout voir mais on retiendra:

  • Palerme et sa région. On a d’abord traîné dans les alentours, faits de falaises et de belles plages. Top pour la rando et l’escalade. Top aussi pour profiter encore quelques jours de nos amiEs alémaniques Mischi et Luschka avant qu’iels ne doivent rentrer nach Hause. Le centre historique de Palerme est énorme, constitué de beaux bâtiments et de terrasses où le Spritz coule à flot. 

  • Le passage à San Vito Lo Capo, qu’on a découvert comme étant un haut-lieu de la grimpe. Des falaises (encore elles) s’étendent sur plusieurs kilomètres et on y trouve des milliers de voies. On arrive par un temps maussade. Comme il y a tellement à faire, on peine à comprendre qu’est-ce qui est où. Il y a du monde partout qui grimpe, l’ambiance est sportive et sérieuse. On enchaîne des petites sessions sur 2-3 jours dans un cadre splendide. Philou a davantage le « dzet » que Valou. La route qui mène à San Vito passe par de chouettes stations balnéaires. On s’embarque aussi dans une réserve non loin de là, celle du Zingaro, dans laquelle on fait une super balade. C’est le printemps, et même s’il est frais cette année, la nature se réveille.

  • Les fêtes de Pâques à Enna, en plein centre de l’île. Il fait une cramine dans ce village perché sur une falaise (toujours elle!) et célèbre pour ses processions, du même tonneau que celles qu’on peut suivre durant la Semana Santa espagnole. Froid, mais beau. On s’équipe comme en plein hiver pour aller voir les cortèges (qui durent jusque dans la nuit!) dans de minuscules ruelles blindées de familles endimanchées. On profite du spectacle en compagnie d’une famille vaudoise géniale qui dort à côté de nous. Et qui nous invite même si gentiment dans son camping-car pour partager la colombe de Pâques. 

  • Une nouvelle venue dans le foyer: une toilette sèche Evo M de la marque Trelino. Elle nous a été recommandée par des voyageurs/-euses en Tunisie. Ça ressmble à une boîte de la taille d’une grosse caisse de bières. Philou ne voyait pas vraiment l’intérêt et imaginait que ça demanderait beaucoup de manutention. Valou en avait marre de courir dans tous les sens pour trouver un coin approprié lors d’arrêts en ville ou bien sur des plages sans endroit de repli. L’arrivée de ces toilettes portables a été bien plus providentielle qu’espéré. On pensait s’en servir « au cas où ». Avouons qu’après un mois d’usage, c’est bien plus que ça! Ça change carrément la vie. Au niveau de l’entretien, il faut penser à vider régulièrement le réservoir pour le liquide. Le solide va dans un compartiment séparé dans lequel on met de la sciure après chaque passage. Il faut là aussi le vider après 4-5 utilisations. Devoir trouver de la sciure nous a permis d’élargir notre vocabulaire italien (comment on dit menuiserie? sciure?) et a donné lieu à des moments cocasses durant lesquels les autoctones se demandaient bien ce qu’on allait en faire. Mais la récolte a été fructeuse, il suffit là aussi d’anticiper. Pour le rangement, Trelino a sa place sous la table, contre la banquette. Philou a installé une sangle d’attache pour que rien ne bouge.

  • Une approche plus timide que prévu de l’Etna. On avait pas mal d’attentes et on pensait arpenter les pentes du volcan en tous sens. C’était sans compter sur le fait qu’avec ses cimes à 3’000 et quelques mètres d’altitude, il connaît des hivers dignes des Alpes (ce qui est fou puisqu’on se trouve tout proche de la mer). C’est donc seulement une fois au pied de la bête qu’on a réalisé qu’en fait, pour la rando, ça serait compliqué et qu’on préférait quand même la plage… Le soleil n’était pas vraiment de la partie, on a donc écourté et on a dû se contenter d’une seule matinée où l’Etna n’était pas dans les nuages. L’occasion quand même d’observer la fumée quelques instants!
De la neige, ça faisait longtemps!

  • La côte est et la région des villes baroques. On remet donc le cap sur la mer, direction Syracuse. L’histoire de la Sicile est très vieille et très riche, on découvre avec étonnement la succession de civilisations qui ont tenté de conquérir ce territoire. À Syracuse, on visite l’île d’Ortigia, qui se présente un peu sous la même forme que Venise, les canaux en moins. La première d’un trio de bourgades somptueuses mais de plus en plus malmenées par le tourisme de masse. Les deux autres sont Noto et Ragusa (celle-là, c’était rien que pour le nom, of course!). On fait le poing dans la poche, on essaie d’être le plus responsable et durable possible dans notre tourisme à nous. Et on se régale des bons produits du terroir: vin, arancini, glaces, pâtisseries salées dont on a oublié le nom. 

  • Le style de vie. Boire un shot de café en 2 secondes debout au bar puis s’en aller, acheter ses fruits et légumes magnifiques chez le primeur, circuler en Fiat dans des ruelles étroites et encombrées de voitures garées partout, parler beaucoup et avec les mains, etc etc

À côté de tout ça, des journées/moments plus calmes à la plage à se promener, essayer de se baigner et à vaquer à notre train-train habituel. Superbe séjour qui nous met tout à fait en jambes pour s’attaquer à quelques morceaux triés sur le volet de l’Italie continentale!

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