« Bon, et comment on va bien pouvoir la raconter, alors, cette semaine? »
Si on peine à la résumer, c’est parce qu’on ne sait pas trop quoi en penser.
Philou et Valou sur la route
« Bon, et comment on va bien pouvoir la raconter, alors, cette semaine? »
Si on peine à la résumer, c’est parce qu’on ne sait pas trop quoi en penser.
Kalimera et Kalo Paska! (Bonjour et Joyeuses Pâques!)
Au moment où on écrit ces lignes, la Pâque orthodoxe bat son plein.
Parce qu’on vous adore et qu’il vous faudra pas mal de courage pour lire ce long article, voilà LA photo kitschoune de circonstances qu’on a prise exprès pour ce post:
Après un samedi très pluvieux la semaine passée, le dimanche a été plus clément. On en a profité pour se balader dans la région de la petite plage où on était restés 4 nuits (ce qui est beaucoup pour notre bougeotte et nous!)
Ensuite, lundi on est repasséEs par Nauplie puis cap vers le sud, dans l’une des régions les plus touristiques de la Grèce continentale.
On devait s’arrêter et passer quelques jours à Leonidio, endroit très réputé dans le milieu de la grimpe et qu’on nous a recommandé à plusieurs reprises. Mais arrivéEs là-bas, on peine à se repérer. Le village est un peu mort, pas de chouette place à proximité des voies où se poser, on est un peu fatiguéEs de la route, peu de grimpeurs/-euses à l’horizon. Philou perd patience, Valou trouve ça dommage et on passe notre chemin. On emprunte des routes sinueuses et panoramiques qui surplombent la mer. Elles sont assez bonnes sur la côte mais les virages n’en finissent plus et font s’ouvrir les tiroirs du meuble à l’arrière. Ça nous ramène en Corse. C’est intense autant pour la personne qui conduit que celle qui est à côté mais ça vaut le coup d’oeil. Aux tronçons le long de la côte succèdent d’autres dans les terres. On ne fait que monter pour redescendre droit derrière, c’est parfois assez raide. On traverse de nouveau des villages, bon OK, des hameaux, qui ont l’air comme figés dans le temps et où il n’y a rien à part 3-4 maisons et des troupeaux de chèvres/moutons mélangés.
Rencontre improbable
Et là, au sortir d’un virage au beau milieu de nulle part, on reconnaît en face Alphonse, le camping-car de Matthieu et Typhaine, rencontréEs sur le ferry depuis l’Italie. Tout le monde plante sur les freins et se parque sur le côté. On se salue, on se marre. C’est à la fois improbable et couru d’avance (dans le fond, on vise quand même un peu toustes les mêmes endroits). On reste presque une heure sous le soleil, à discuter sur la route, en s’écartant quand même de temps en temps pour laisser passer de rares voitures…
On échange sur nos aventures respectives. 1 mois et demi s’est écoulé depuis qu’on s’était séparéEs mais on a toustes l’impression que ça fait bien davantage. On se promet de se donner rendez-vous dans un bar la prochaine fois, leurs envies devraient aussi les mener en Turquie cet été.
De manière globale, on commence à croiser plus de monde, dont une large majorité d’AllemandEs. On a passé davantage de nuits à côté d’autres vans que seulEs. Comme lors de nos vacances passées avec Louise, les discussions s’engagent parfois mais pas systématiquement. Comme si on n’avait pas forcément envie tous les jours de raconter une fois de plus notre parcours, notre vie, notre itinéraire. Les profils des gens et de leur véhicule varient beaucoup, ça anime nos propres échanges et ça alimente parfois notre « gentille médisance » (qu’on travaille à faire disparaître, promis 😉 )
Parmi les rencontres qu’on retient pour cette semaine, celle avec un couple greco-allemand plus tout jeune, aussi dans un VW, et qui nous a demandé notre Instagram en partant. Ou celle avec un Hollandais dont on ne sait même pas le prénom, mais avec qui on a parlé de la randonnée en Nouvelle-Zélande, de la mauvaise santé du monde hospitalier en Europe occidentale et des relations de couple en voyage…Avec les Grecs/-ques aussi, on cherche toujours le contact. Mais cette fichue barrière de la langue ne nous aide pas. Les quelques mots qu’on baragouine font en général leur effet quand on les sort mais la conversation est vite bloquée ensuite. On est un peu frustréEs car la population a l’air sympa et on salue allègrement les gens qu’on croise un peu partout.
Au niveau de l’itinéraire donc, on peut dire que la semaine a consisté à descendre toute la côte est du Pélopo’ avec un stop dans la superbe Monemvasia. C’est pour l’instant notre coup de coeur alors qu’on y est alléEs sans trop d’attente. Il s’agit d’une presqu’île qui a l’air d’un gros caillou posé sur l’eau. Au sommet, une citadelle, et d’un côté, des fortifications et un village accroché à la roche sur plusieurs niveaux. Le tout est bien conservé et se visite hyper agréablement. Il faut juste se cogner la montée mais on en était presque contentEs.
Ensuite, on est alléEs vers l’île d’Elafonissos, encore plus au sud. Elle est à un saut de ferry du continent (10 minutes), et abrite de magnifiques plages. On l’a faite en vélo, c’était top en sans chiens errants, le bonheur! On a bien ri en apercevant quelques bistrots ouverts illégalement (privilège d’insulaires!) et on s’est offert un flashback d’avant covid en entrant dans l’un d’eux pour prendre à boire. Il y avait des gens attablés qui sirotaient une bière et grignotaient des tapas qui nous ont bien fait envie. On n’a pas osé s’asseoir. Bonne nouvelle en passant: les terrasses des restos rouvrent lundi! Du coup, ça fait une semaine que ça ripoline sec dans les établissements. Leurs responsables panossent à grande eau et lavent jour après jour les mêmes tables. On sent l’excitation après 6 mois de fermeture…
Revenons au milieu d’après-midi d’hier. On parvient à se brancher sur La Première pour s’écouter alors qu’on roule. Ça fait trop bizarre et le résultat nous plaît bien. (Le lien vers le podcast: https://www.rts.ch/play/radio/redirect/detail/12127774)
Là, on se fait un week-end tranquille à côté d’une mignonne petite ville portuaire. On commence à trouver un rythme, à être monstre au point pour installer et ranger le campement. On ne s’ennuie toujours pas, on s’étonne toujours d’avoir « plein » de trucs à faire. Philippe écrit quotidiennement dans son carnet de voyage et s’y tient avec rigueur, il fait « sa gym » et s’est remis à l’espagnol. Il passe aussi pas mal de temps avec sa canne à pêche mais malgré des tentatives à différents moments de la journée, en eau profonde, en eau basse, dans des rochers ou sur une grande plage, rien ne semble marcher! Valentine fait un peu de yoga le matin. On fait pas mal de petites balades et on se baigne presque tous les jours même si elle est encore plutôt fraîche. Philou a appris à Valou à jouer au jass et les tournois s’enchaînent.
Reprendre confiance
On est encore un peu frileux/-euse à l’idée de laisser Louise trop longtemps toute seule. Ça dépend beaucoup des lieux et ça engendre des fois de la déplacer alors qu’on reste dormir au même endroit. On y va molo, en s’absentant toujours plus longtemps. Philippe et son canife de McGyver ont fabriqué de quoi « sécuriser » les manivelles des fenêtres avec du bois récupéré sur la plage.
On pense se reprendre une tablette ou un ordi portable tout simple.
Si quelqu’un-e a d’ailleurs a quelque chose du genre qui traîne dans un tiroir ou connaît quelqu’un-e qui connaît quelqu’un-e, faites-nous signe! (On aurait un filon pour l’acheminement…)
Après-demain, on commence un nouveau Workaway chez un couple qui rénove une maison, a besoin d’aide pour ça et pour jardiner. C’est à une heure et demi d’où on est. On se réjouit trop de les rencontrer!
Samedi est arrivé, amenant avec lui notre blog préféré. Mais cette semaine, on a un peu moins d’entrain que les précédentes au moment de vous raconter nos dernières aventures.
Surtout qu’on doit le faire depuis le petit clavier d’un téléphone. Pourquoi? Et bien figurez-vous qu’on n’a plus d’ordinateur, ni d’iPad ni de bague de fiançailles à Valou. Louise a été cambriolée dimanche passé en plein jour alors qu’on l’avait laissée à peine 2 heures pour aller faire un tour en vélo (nulle la balade, en plus…)
Au retour, on a trouvé le bus avec deux fenêtres ouvertes mais pas cassées. L’intérieur sans dessus dessous et on a constaté le vol de ces trois trucs. Il a alors fallu arrêter une voiture dont les occupantEs ont gentiment accepté d’appeler la police pour nous. Elle est venue voir, nous a demandé de la suivre au poste. Un agent de la scientifique a relevé les empreintes dans le véhicule, on a fait une déposition. La police nous a ensuite dit de revenir le lendemain matin pour donner nos empreintes. Autant dire que la nuit n’a pas été monstre super. On avait vraiment envie de partir de là, on ne savait plus trop où aller se poser pour être tranquilles.
Louise n’a absolument rien de cassé, nous non plus, au moins ça. Il y a des objets qui n’ont pas été volés sans qu’on comprenne trop pourquoi. On n’a pas envie de stigmatiser mais c’est apparemment l’oeuvre de Roms, avec qui la police nous a expliqué avoir beaucoup de soucis dans le coin. La cachette des passeports a fonctionné, on avait nos téléphones et porte-monnaie avec nous. Ça fait bizarre de dire ça mais ça aurait pu être pire…
Les jours qui ont suivi n’ont quand même pas été faciles. On s’est refait l’histoire 82 fois. On s’est posé plein de questions, et on s’est un peu demandé ce qu’on fichait là. Il a fallu quelques jours pour qu’on réalise aussi. Mais heureusement, on avait des coups de mou à tour de rôle, avec l’autre pour nous remonter le moral quand ça arrivait. Maintenant, on essaie de relativiser et on espère que le temps passant, ça ira toujours mieux.
Toujours est-il qu’on a un peu de mal à laisser Louise sans surveillance depuis cette sombre affaire. Où se mettre pour qu’elle soit en sécurité? Dans une rue passante ou à l’abri des regards? On y est alléEs petit à petit pendant la semaine et on s’est déplacéEs assez loin d’où on était avant.
Péloponnèse, nous voilà!
Ni une ni deux, on a donc quitté la Grèce centrale lundi matin pour traverser sur le Péloponnèse en prenant un grand pont à Patras. Premier stop: Ancienne Olympie, où on peut visiter le site archéologique des Jeux. En y arrivant, on croise un pick-up avec des plaques…valaisannes! On fait demi-tour pour aller parler avec sa conductrice: une Suisse allemande installée ici depuis 8 ans, et qui n’a pas trouvé d’autre option que de se fabriquer de fausses plaques suisses car la législation grecque ne permet pas, selon elle, aux étrangerEs d’acheter des véhicules. Elle nous recommande une jolie plage pour nous poser. Elle est gigantesque et la mer est déchaînée.
La visite du site le lendemain est chouette même si les ruines sont moins bien conservées qu’à Delphes.
Après ça, on roule à travers toute la péninsule pour arriver sur la côte est. On passe la soirée et la nuit sur une jolie plage à côté de Nauplie, qui était la capitale avant Athènes. On est entouréEs par des vans allemands, dont les propriétaires nous ont assuré que c’était OK de dormir là. Le lendemain matin, alors que tout le monde prend son petit-déj au soleil, la police débarque et nous demande de partir sous peine de 300€ d’amende. Voilà voilà…
D’un extrême à l’autre
Au moins, plus besoin de se demander si on reste là encore un jour ou pas… on se remet en route pour pousser encore un peu à l’est, presqu’en face de où on était puisque la côte est tout sauf droite dans le coin. Après une heure et quelques de route à l’intérieur de terres décidément toujours montagneuses, on atteint un petit village et un peu plus loin, une sorte de crique avec quelques immeubles et une taverne.
On se pose là avec l’espoir de pouvoir y rester jusqu’au week-end. Objetctif atteint! L’endroit est calme, on arrive même à trouver de l’eau en discutant avec le concierge d’un hôtel encore fermé. Philippe s’est acheté une canne à pêche pour se remonter le moral. Il essaie son nouveau jouet à plusieurs reprises, sans succès pour l’instant. Les seules fois où ça a mordu, c’est parce que l’hameçon s’était coincé dans les rochers!
On échange des salutations et quelques mots avec les baigneurs et les pêcheurs qui ont leurs habitudes quotidiennes à cet endroit. Deux pêcheurs nous laissent la fin de leur six pack à la fin de leur apéro frétillant. Le gérant de la taverne vient d’abord faire une manoeuvre à côté du van. Puis il vient discuter. Et un peu plus tard, il nous apporte des beignets et du « xipuro », la grappa locale.
Sans savoir si tout ça, c’est louche ou pas, on apprécie ces gestes et on commence à croire que la roue a tourné…
Cinquième semaine sur cette terre bénie des déesses et des dieux.
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